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PARIS (AFP), LE 01-07-2004
OGM : José Bové appelle les "faucheurs volontaires" à agir
José Bové, ancien porte-parole de la Confédération Paysanne, appelle les "faucheurs volontaires" à un rassemblement les 24 et 25 juillet à Verdun-sur-Garonne (Tarn-et-Garonne) afin de manifester contre la poursuite des essais d'OGM (Organismes génétiquement modifiés) en France.
"Cette action de désobéissance civile s'inscrit dans le cadre de l'engagement pris par les +faucheurs volontaires+ lors du rassemblement de l'été dernier au Larzac", a déclaré jeudi à l'AFP José Bové, devenu le mois dernier membre du bureau de l'organisation paysanne internationale Via Campesina, en charge de la souveraineté alimentaire.
En France, sur les 8 autorisations d'essais délivrées en 2004, seules 3 ont été réellement effectuées, a-t-on appris par ailleurs auprès de la direction générale de l'alimentation du ministère de l'agriculture.
Avec les 13 essais pluriannuels, ces programmes concernent au total 48 parcelles sur 7,3 hectares répartis dans 15 départements (Aveyron, Charente-Maritime, Côte d'Or, Haute-Garonne, Gers, Landes, Loiret, Lot-et-Garonne, Marne, Puy-de-Dôme, Yvelines, Tarn, Tarn-et-Garonne, Vienne et Guyanne).
Après avoir assisté à trois tables rondes le samedi 24 - sur les rapports entre les OGM et l'agriculture, la santé et la politique -- et à un débat sur la désobéissance civile, les "faucheurs volontaires", 2.600 personnes qui ont souscrit un engagement écrit, devraient partir dimanche pour "manifester de façon non violente et à visage découvert leur opposition à ces essais OGM".
A ce sujet José Bové dénonce une circulaire du 4 juin du Garde des Sceaux Dominique Perben, rendue publique par le syndicat de la magistrature, appelant les magistrats à "une réponse judiciaire exemplaire" à l'encontre des "opérations organisées visant la destruction de plants ou récoltes".
Le syndicaliste paysan critique plus particulièrement le fait que cette circulaire - une première en France selon lui - stipule que "plusieurs messages sur des sites Internet peuvent constituer des infractions (...) qui répriment respectivement les faits de provocation suivie d'effet à la commission d'un crime ou d'un délit".
José Bové a déja passé l'an dernier six semaines en détention, après sa condamnation pour destruction de plants transgéniques, sa peine ayant été réduite de dix à six mois en raison des grâces présidentielles.
Remis en liberté, José Bové avait achevé sa peine en placement extérieur avec un travail à mi-temps sans surveillance de l'administration pénitentiaire auprès de l'association pour l'aménagement du Larzac (APAL).
Réaction du syndicat de la Magistrature
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