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30 kilos de plutonium ont disparu en Grande-Bretagne
LE FIGARO, JACQUES DUPLOUICH, 18 FÉVRIER 2005

Tous comptes faits et refaits, la centrale de retraitement nucléaire de Sellafield, dans le nord-est de l'Angleterre, doit se rendre à l'évidence. L'exercice 2004 fait apparaître la « disparition » de quelque 30 kilos de plutonium. De quoi inquiéter sérieusement des autorités britanniques, persuadées que les terroristes d'al-Qaida mettent tout en oeuvre, depuis plusieurs années, pour se procurer une arme, même « sale », de destruction massive.

Le Nucléaire en France - 27.3 ko
Le Nucléaire en France

C'est le quotidien The Times qui, hier, révélait la « volatilisation » de l'importante quantité d'isotope fissile. Cette perte n'était pas une « première », soulignait le journal. L'audit de l'exercice 2003 avait, aussi, relevé la « disparition » de 19 kilos.

« Pas de panique », commente une porte-parole du British Nuclear Group (BNG), propriétaire du site. Plus que de vol ou de négligence, c'est de « MUF » qu'il s'agit. « Material Unaccounted For ». Du matériel qui ne figure pas au bilan mais qui n'a pas forcément disparu. « Il y a toujours un écart de relevé entre l'inventaire physique du matériel et celui des livres de compte », précise-t-elle. C'est, d'ailleurs, en tenant compte de cette variation que l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) a édicté des règles qui limitent les « pertes » inexplicables à 3% de la totalité des matières traitées.

Pour le BNG, « rien n'indique que le produit fissile non comptabilisé ait quitté le site de Sellafield et que la perte apparente soit une perte réelle ». Le processus de retraitement « concerne des centaines de tonnes de matériel », souligne la porte-parole. « Le plutonium manquant de l'exercice 2004 n'en représente que 0,1% », ajoute-t-elle. Une perte « bien en deçà des exigences de l'AIEA », relève l'Autorité de l'énergie atomique du Royaume-Uni (UKAEA).

Même son de cloche au ministère du Commerce et de l'Industrie, où l'on fait remarquer qu'« il n'est pas inhabituel, durant le processus comptable, d'enregistrer des écarts ». Le retraitement est « un processus chimique compliqué avec, bien souvent, du matériel demeurant dans l'usine de retraitement », renchérit le BNG.

Toutefois, la raison la plus vraisemblable des variations enregistrées ces dernières années tient « probablement à un mode de calcul très complexe lors des diverses étapes du retraitement », insiste la porte-parole de British Nuclear Group. « Nous publions les résultats des audits annuels depuis les années 70 et, quelquefois, nous constatons des augmentations de matières, en apparence, et d'autres fois des pertes. »

Ces propos ne rassurent pas totalement. « Si les chiffres sont conformes à l'écart enregistré, alors c'est de sérieuse incompétence d'une industrie qui recourt à des ressources hautement dangereuses qu'il convient de parler », déclare Norman Baker, porte-parole du Parti libéral démocrate pour l'environnement. Interrogé par The Times, Frank Barnaby, un expert en armes atomiques, s'inquiète, lui, d'« une évolution dramatique ». Le matériel manquant pourrait, en effet, contribuer à la fabrication de sept bombes nucléaires.

Merci au Figaro

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