Les Toulousains se mettent aux Verts ( La dépêche)

Lors du précédent scrutin des élections européennes, en 1999, Daniel Cohn-Bendit avait déjà réalisé un très bon résultat avec un score de 12,83 % sur la ville de Toulouse, soit 11 500 voix...">

TOULOUSE - POLITIQUE. AVEC UN SCORE HISTORIQUE DE 14,39% SUR LA VILLE DE TOULOUSE LORS DES EUROPÉENNES, LA LISTE VERTE CONDUITE PAR GÉRARD ONESTA CONFIRME L'ENRACINEMENT URBAIN DES ÉCOLOGISTES.  

Les Toulousains se mettent aux Verts


Lors du précédent scrutin des élections européennes, en 1999, Daniel Cohn-Bendit avait déjà réalisé un très bon résultat avec un score de 12,83 % sur la ville de Toulouse, soit 11 500 voix. Et si lors des présidentielles de 2002, Noël Mamère, candidat Vert, avait obtenu un score plutôt médiocre de 8,75 %, c'était avec près de 13 000 voix. Quant à Jean-Pierre Bataille, qui menait la liste verte/alternative au premier tour des régionales, il avait atteint 12,02 % avec 14 489 voix dans un contexte de forte participation. Dimanche soir, le résultat obtenu par l'eurodéputé Vert sortant, Gérard Onesta, a confirmé l'implantation du parti écologiste à Toulouse. Un phénomène urbain ? Pas seulement : avec un score de 14,39 %, soit 13 507 voix, Gérard Onesta recueille deux fois plus de suffrages à Toulouse qu'à Montpellier (6 875 voix) et Bordeaux (6 675).

 

18,77 % au centre


A Toulouse, les Verts cartonnent surtout au centre. La liste écologiste n'obtient que 10,12 % des voix sur le canton de Toulouse XV (Castelmaurou, Pechbonnieu, Saint-Jean, L'Union…) et 10,14 % sur Toulouse XIV (Aucamville, Castelginest, Fenouillet, Saint-Alban…) mais atteint 17,41 % sur Toulouse I (Capitole) et 18,77 % sur Toulouse V (les boulevards, Bayard…). « Des scores intéressants dans la perspective des municipales à Toulouse », commentait à chaud Onesta, dimanche soir. Lui-même attribuait une partie de son succès « au vote bo-bo », bourgeois bohèmes et néo-arrivants qui placent la qualité de l'environnement en tête de leurs préoccupations quotidiennes. « Il existe aussi une vie associative très importante, par exemple Les Amis de la Terre, Plus jamais ça, Ginestous 2000 etc. », constate le conseiller municipal Vert, Pierre Labeyrie, qui croit au lien « entre le travail associatif et le travail politique ». Il pense par ailleurs que la catastrophe d'AZF « a pu jouer un rôle ». Pour le porte-parole départemental des Verts, Henri Arévalo, « nous sommes en retard sur le plan des transports. La ville est asphyxiée, beaucoup y sont sensibles… » L'ancien candidat à la mairie, François Simon, relativise : « A chaque élection, une part de l'électorat à gauche de la gauche ne vote ni PS, ni extrême gauche. Il vote sur une logique alternative. Ça ne veut pas dire pour autant qu'il s'agit d'un vote pour les Verts ». Toujours est-il qu'un score de 14,39 % va peser d'ici 2007, à gauche, dans la course aux municipales : « Le Parti socialiste ne pourra pas se passer de nous », affirme Henri Arévalo. « Il y aura forcément un accord avec le PS, poursuit Labeyrie. Mais là, il ne pourra pas nous mener en bateau comme aux régionales. »

Sébastien Marti ( La Dépêche )

Tous les résultats en Europe ici !