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LE MERCREDI 11 JUIN 2003
Nos députés vous défendent ; Exemple
INTERVENTION DE MARTINE BILLARD DANS LE DÉBAT GÉNÉRAL SUR LES RETRAITES

Assemblée nationale COMPTE RENDU ANALYTIQUE OFFICIEL

Session ordinaire de 2002-2003 - 98ème jour de séance, 237ème séance 2ème SÉANCE DU MERCREDI 11 JUIN 2003 PRÉSIDENCE de M. Jean-Louis DEBRÉ

Mme Martine Billard - Le système des retraites par répartition a été créé à la Libération, après avoir tiré le bilan de la faillite du système par capitalisation d'avant guerre. Il repose sur la solidarité entre générations et entre ayants droit. C'est cela que vous voulez aujourd'hui remplacer par la « débrouille » individuelle en revenant à une capitalisation camouflée en épargne-retraite.

Vous refusez de dégager d'autres moyens pour financer les retraites. Pourtant notre pays ne s'appauvrit nullement : il est un des plus riches de la planète mais, hélas, les inégalités y augmentent.

Le niveau de vie des Français s'est amélioré depuis trente ans et les retraités en ont profité. Pourquoi donc vouloir revenir aux temps où de nombreux retraités survivaient dans la pauvreté ?

C'est en fait un choix politique : comment voulons-nous répartir les richesses ? Pour les Verts, chaque habitant, quels que soient son âge, son sexe, ses activités professionnelles, doit avoir les moyens de vivre dignement.

Pour nous, la retraite n'est pas un problème mais une richesse, un troisième temps de vie qui permet à beaucoup de se réaliser dans les activités de leur choix. Et ces activités bénévoles sont bien une richesse : elles rompent l'isolement, elles créent du lien social, elles sont essentielles à bien des associations qui ont d'autant plus besoin de ces retraités qu'elles subissent votre politique de forte réduction de leurs subventions.

Pour justifier l'augmentation de la durée de cotisation, vous arguez de l'allongement de vie après 80 ans. Mais pourra-t-on pour autant travailler jusqu'à 70 ans ? Avec votre logique, pourquoi ne pas proposer aux femmes, dont l'espérance de vie est plus grande, de travailler plus longtemps ?

En outre, encore faudrait-il pouvoir travailler.

Or, de nombreux salariés sont licenciés avant de disposer du nombre d'annuités nécessaires à une retraite à taux plein. Un tiers seulement des Français entre 55 et 65 ans sont actifs. La majorité des salariés qui liquident leur retraite ne sont plus en activité, mais en préretraite, en maladie ou au chômage. La souplesse que vous vantez, c'est celle qui permet d'être jeté comme un vieux citron trop pressé... (Sourires)

Puisque vous parlez d'équité, il serait logique de faire participer les revenus du travail comme ceux du capital à cet effort. Vous le refusez au nom de prétendues difficultés économiques, pourtant, la richesse financière s'accroît, malgré une gestion discutable de certains patrons qui ont mis leur entreprise en difficulté. Il n'est donc pas plus risqué de proposer plusieurs financements que de miser sur la baisse du chômage. Quant à l'arrêt des licenciements des salariés dits âgés, le Medef en fait une arme de chantage pour obtenir encore plus d'exonérations de cotisations. Et il n'y a plus de raisons de croire aux promesses de M. Seillière qu'à celles du CNPF en 1986 à propos de la suppression de l'autorisation préalable de licenciement...

Vous avez beaucoup communiqué sur la nécessité de prendre en compte la pénibilité et sur le besoin de formation pour permettre des reconversions. Mais ces v_ux pieux sont absents de votre projet et la commission a rejeté tous les amendements sur la pénibilité. Vous vous êtes toutefois rendu compte du ridicule et vous avez incité votre majorité à déposer un amendement...

En portant à quarante deux ans la durée pour le public comme pour le privé, en modifiant l'indexation pour le public et la proratisation pour le privé, vous provoquez la baisse des pensions, refusant tout ce qui pourrait conduire à les augmenter, par exemple au profit des femmes qui ont élevé des enfants et qui ont des carrières incomplètes. Quant aux femmes exerçant des professions libérales, ce sont les grandes oubliées de votre réforme.

Et si vous proposez quelques avancées, au nom d'une idéologie rétrograde, vous en excluez les couples pacsés ou en union libre - que M. Sarkozy, lui, n'ignore pas dans sa loi sur l'immigration !

S'il faut une réforme, c'est pour renforcer la répartition et la solidarité. La vôtre aura pour seul effet de diminuer de façon considérable le niveau des pensions dans le public comme dans le privé. Les salariés des deux secteurs l'ont compris et manifestent depuis des semaines. Pour rétablir un minimum d'équité, nous défendrons une série d'amendements sur les thèmes que j'ai évoqués

(Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste).

Retrouvez cet article sur le site des Verts : les-verts.org

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