logo
Les Verts Nord Haute Garonne
Confédération écologiste - Parti écologiste
logo
ornement
 Sommaire | Communiqués : niveau local ! | Communauté d'Agglomération du Grand Toulouse | Les Verts | Les Nouvelles | Communiqués et contributions : niveau Global ! | Quand les choses bougent !
Recherche

Les Verts allemands lancent leur clip télévisé au rythme de "Don't touch me tomato"

DANS LA MEME RUBRIQUE :
- Pierre Hurmic, un Vert sans concessions
- Loi d'orientation sur l'énergie - Mai 2004
- Nos députés vous défendent ; Exemple
- Les Verts, j'adhère !

Les Verts >


Les Verts des conseils régionaux veulent s'imposer dans tous les domaines
LE MONDE | 10.02.05 |

Deux fois plus nombreux que lors de la précédente mandature, les élus écologistes ne se cantonnent plus à l'environnement. Ils ambitionnent de peser sur l'agriculture, l'économie, la formation professionnelle et tentent d'impulser de nouvelles politiques sur l'énergie et les transports.

Ampoules à basse tension, peinture "écolo" sur les murs, rideaux en lin : les Verts n'ont pas seulement "relooké" le décor de leurs bureaux au conseil régional d'Ile-de-France. Avec 29 élus, contre 14 dans la précédente mandature, et 4 vice-présidents au conseil régional, les écologistes ont aussi fait fructifier leur succès électoral aux élections régionales de mars 2004, pour lesquelles ils avaient fait liste commune avec le Parti socialiste. "Fort de notre poids, nous avons désormais l'intention de nous mêler de tout, y compris des affaires financières", prévient Jean-Vincent Placé, président du groupe Vert à la région.

Lundi 31 janvier, lui et ses amis ont refusé de voter la partie recettes du budget 2005 parce que la hausse de la fiscalité (23 %) ne leur semblait "pas suffisante" pour financer les promesses électorales de la majorité de gauche. Deuxième plus gros bataillon après l'Ile-de-France, les 22 conseillers régionaux Verts de Rhône-Alpes (au lieu de 9 précédemment) ont, au lendemain du scrutin, fait d'emblée la démonstration de leur poids : sous leur pression, Jean-Jack Queyranne, président (PS) de la région, a renoncé à proposer la candidature de la collectivité à l'accueil du réacteur nucléaire EPR. Cela n'a pas empêché les écologistes de Rhône-Alpes de jouer, depuis, les trublions. Lors de la dernière session du conseil régional, les 20 et 21 janvier, ils ont, notamment, voté contre le plan d'aménagement du réseau routier proposé par le PS.

Avec, dans toute la France, 168 conseillers régionaux, contre 75 dans la mandature précédente, les Verts participent à la majorité dans 18 des 20 régions dirigées par la gauche en métropole. Font exception, Midi-Pyrénées et Champagne-Ardenne, où aucun accord n'avait été conclu avec le PS. A l'égard de ce dernier, là où ils sont, les Verts aspirent à démontrer qu'ils peuvent être des "partenaires à part entière". Avec une ambition : "Faire admettre que l'écologie ne se résume pas seulement à la défense des petits oiseaux et au tri sélectif", comme le souligne Pascale Loget, vice-présidente (Verts) chargée du développement durable à la région Bretagne.

Si, au plan national, les Verts n'ont jamais pu trancher la question de la vocation "généraliste" de leur parti au sein de la gauche, dans les régions, sur le terrain, leurs élus ont clairement choisi. Ils veulent peser sur "toutes les politiques publiques". "A la fin du mandat, on sera jugés comme coresponsables d'un bilan global", relève Jean-Luc Bennahmias, président du groupe des Verts en Provence-Alpes-Côte d'Azur.

A l'occasion des élections régionales de 2004, les écologistes ont obtenu une quarantaine de vice-présidences sur les 200 attribuées dans les régions où ils "gouvernent". Auparavant, ils étaient le plus souvent cantonnés à l'environnement. Ils ont été, cette fois, jusqu'à refuser la vice-présidence de ce secteur en Bretagne, en Basse-Normandie, en Franche-Comté et dans les Pays de la Loire.

Les Verts ne délaissent pas pour autant leur métier de base : la défense des énergies renouvelables et le développement durable, un domaine qu'ils préfèrent à celui de l'environnement. "Parce qu'il est transversal et permet d'intervenir aussi bien sur l'agriculture que sur l'économie", explique un élu. Dans sept régions, les écologistes détiennent les vice-présidences chargées de l'emploi ou de l'économie solidaire. "C'est la première fois que nous sommes aussi présents sur les dossiers économiques", se félicite Jean-Marc Brulé, président (Vert) de la commission développement économique et emploi à la région Ile-de-France. "En démontrant que les écofilières, les énergies renouvelables, l'agriculture biologique étaient créatrices d'emplois, assure-t-il, j'ai décroché des subventions dans ces trois domaines."

Mais les écologistes ont surtout opéré une percée dans des secteurs qui ne leur étaient pas familiers comme la santé, la culture ou la recherche, allant jusqu'à décrocher la formation professionnelle - le troisième plus gros budget régional - en Aquitaine, dans le Centre ou en Languedoc-Roussillon. En Franche-Comté, ils ont, désormais, la charge des lycées et, en Picardie, celle des finances.

Parallèlement à cette arrivée sur de nouveaux champs de compétence, les écologistes ont réussi à "environnementaliser" certaines politiques. La plupart des régions de gauche ont, sous leur pression, pris l'engagement de respecter les normes de haute qualité environnementale (HQE) pour la construction, voire la rénovation, des lycées. Toutes ont vu les crédits à l'agriculture biologique augmenter, et les subventions aux entreprises et aux collectivités sont, désormais, presque toujours assorties d'engagement des bénéficiaires de respecter l'environnement.

Certains gros secteurs, toutefois, échappent encore aux Verts. C'est le cas des transports, souvent réservés à des vice-présidents communistes, et desquels ils sont relativement absents. "Dans ce domaine, nous avons sans doute raté quelque chose", estime Dominique Plancke, président (Verts) de la commission transports de la région Nord - Pas-de-Calais. "En Ile-de-France, déplore pour sa part M. Placé, président du groupe Vert, les crédits routiers ont augmenté dans le budget 2005 alors que ceux des transports en commun stagnent." Même s'ils ne sont pas en prise directe sur ce dossier, la cause du rail gagne du terrain au sein du PS, et les Verts n'y sont pas pour rien. Priorité aux dessertes régionales sur les grands chantiers de TGV : tel est leur credo.

Mais ils prennent toutefois garde, sur ce sujet, d'éviter le conflit avec le PS, en ne s'opposant pas ouvertement au financement par la région Franche-Comté du TGV Rhin-Rhône ou du TGV-Est en Lorraine.

Les 6 et 7 avril, l'ensemble des élus régionaux Verts ont prévu de se réunir à Dijon, pour dresser le bilan d'un an de "cogestion" avec leurs alliés de gauche.

Béatrice Jérôme (avec nos correspondants)

• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 11.02.05

IMPRIMER
Imprimer